Eddy de Pretto — Ego

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Текст Eddy de Pretto — Ego

Si ça continue, je me taillerai en or
Je mettrai à ma vue que des gens qui m’adorent
Que des gens qui m’dévorent
Que des gens qui m’évoquent
Qu’un beau moi sans effort

Puis j’inscrirais les rues mon nom en lettre d’or
Pour oublier, il fut un temps où le dehors
Un peu moins m’as-tu-vu
N’était qu’un wesh alors
N’était qu’un ouais tu sors
N’était qu’un sombre décor

Oh oh oh, bétonné d’ordures
Moi je rêvais d’ailleurs
Je rêvais d’être en sueur sur des scènes si pure
Ces saines lueurs azures pour crier mes peines juste
Pour créer mes rênes sûrs
Et puis parfaire mon allure

J’ai donc conçu un plus grand pour oublier le dur
Plus solide que l’fainéant, qui est en moi et qui lutte
Qui est en moi et qui est sûr de soi
Bien plus de cran que moi, devient un géant tout froid

Je deviendrais fou de moi
Oh fou comme ça

Si ça continue, je vivrais que pour me plaire
Qu’on m’acclame, qu’on me suce
Qu’on l’avale toute entière
Qu’on me dise tout au plus que je n’suis pas qu’un rêve
Que je suis encore plus
Je deviendrai accro de celui qui donne l’air
Que tout est bien plus beau quand c’est pas dans ses terres
Quand c’est dans les journaux
Car ma vie est plus terne en dehors des réseaux
Et de mes vues, j’en ferais des changements d’humeur
Que je compterais par peur de red’venir inconnu
De retomber dans le plus où j’n’étais pas grand chose
Où j’n’étais même jamais vu
Alors je jouerais à l’être même tout le temps ballek
J’nourrirais mon égo de cuillère de paraître
Jusqu’à en perdre la peau
Jusqu’à m’en perdre dedans
Jusqu’à faire couler du sang sur les reflets de mon trop grand

J’te jure je d’viendrais fou de moi
Oh fou comme ça
J’t’assure je d’viendrais fou de moi
Oh fou comme ça

Car à tous les quarts d’heure, j’vérifie mon contenu
S’il n’a pas par malheur et un peu, par folie, perdu toute sa magie
Perdu tout son meilleur, perdu tout ce que je suis
J’idolerai l’habit que l’on dit «de lumière», car il prendra ma vie
Et même dans les cratères je le mettrai quand je crie
Pour ne jamais voir les plis, ne jamais voir mes guerres
Ne jamais voir le gris, à en avoir le tournis

Fou de moi
Oh fou comme ça
J’t’assure je d’viendrais fou de moi
Oh fou comme ça