Lonepsi — Sibérie
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Текст Lonepsi — Sibérie
Les fenêtres pleurent, l’impression que ça fait des années que je n’écris plus
Esseulé chez moi le temps s’en va, j’attends d’avoir les chakras pleins
Je chercherai ta voix dans chaque recoin, imaginerai ta robe échancrée qui
M’accueillerait dans chaque repli, après ça rien n’me choquera plus
Il n’y a que des bonheurs ensevelis, des moments de joie qui partent en s’еnvolant
Rappelle-toi les baisers qu’on se volait, pas la mélancolie que nous jouent ces violons
Ça fait du bien de s’éparpiller, recompter billet par billet, han, han
À chaque phrase, c’est un nouveau souvenir que je pars piller
Chaque année je ne veux pas atterrir, j’ai le cerveau qui tangue et qui dérive
Besoin de l’inconnu, de l’inédit, d’une trajectoire qui dévie
Le cœur est gelé comme en Sibérie, le temps parait plus long que mille exils
Je vois des souvenirs d’antan qui défilent
La vie est encore jolie, mais le cœur gelé
Je plane et je ne veux pas atterrir, je flirte avec le vide et l’amnésie
Le cri silencieux d’une fenêtre ouverte qui me rappelle qui je suis quand mon âme est vide
Avec le temps tout peut s’effacer vite, désespéré d’être libre
En haut de ma tour je ne veux pas guérir, je plane et je ne veux pas atterrir
Comment pourrais-je parler d’un seul thème en restant concentré?
Quand la nuit des millions d’idées dans ma tête causent entre elles
Et j’aurai beau leur dire faut qu’on s’entraide
Comment pourrais-je parler de ma peine sans être égocentré
Roder dans les rues jusqu’à tellement tard, mettre à l’abri les miens telle est ma tare
Pas là pour jouer, pour étaler mes torts, pas là non plus pour récolter la matière
J’ai autant besoin de me casser que de protéger les miens comme Mikasa
Alors nuit et jour, je ne me dédie qu’à ça
Je te jure faut que je parte de là, pour ne pas faire de délits
La peine dans la fumée se dilue, les deux aiguilles ne font qu’onduler tard
La nuit quand on rôdait, aucune question nous taraudait, ho
Aujourd’hui torrent de pensées comme Rodin
On n’a pas la réponse du sphinx et du mal, on s’fait qu’ça
Car avant les buts qu’on s’fixait, atténuaient notre asphyxie
Impossible de demander un sourire, d’exister pour toujours et puis d’connaître la joie
Certains humains font des choix pour les sommes, j’espère devenir la somme de mes choix