Eddy de Pretto — Créteil Soleil
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Текст Eddy de Pretto — Créteil Soleil
Ils ont enlevé l’soleil sur l’enseigne «Créteil Soleil»
J’ai rien vu, en un clin d’œil, ils ont décroché mes rêves
Plus de repères qui tiennent, ils mettent ma ville en berne
Reste ma chambre en braises, des ratures de vie trop belle
J’suis revenu au beau lieu de mes dix ans
Tout est resté figé, même ma chambre d’enfant
Rien n’a bougé, la poussière sur le parquet
Toujours les mêmes petites boulettes de shit en vrac là, qui restaient
C’est bon d’sentir l’odeur des restes
De ces nuits à découvrir le feu, le net, le sex
De ces fenêtres de là ou j’voyais toutes promesses
D’un gars qui souhaite faire grande prouesse
J’entends encore les cris d’la mère vibrer
Sur la porte, près du chevet où j’entassais capotes séchées
J’entends aussi les notes improvisées de mon clavier
Où j’me promettais qu’un jour je saurai parfaitement jouer
Tout est là, les larmes me font encore glisser
Sur le sol mal lavé de mon départ précipité
Tout est là, les peluches empaillées font mine de pas me calculer
Alors qu’elles m’ont vu toutes chialer
Les magazines tachés, les posters arrachés
Les vocalises ratées de toutes mes aprèm’ starifiées
Les rêveries frustrées, les coups d’poing simulés
Les «ta gueule» excusés
Regarde, tout est resté
Sauf qu’ils ont enlevé l’soleil sur l’enseigne «Créteil Soleil»
J’ai rien vu, en un clin d’œil, ils ont décroché mes rêves
Plus de repères qui tiennent, ils mettent ma ville en berne
Reste ma chambre en braises, des ratures de vie trop belle
Ah, y a toujours les gouttes de sueur
Qui coulaient en dansant sur du Britney à pas d’heure
Ah, y a même encore le son d’mes peurs
Celles qui arrivaient juste après qu’on me mette dans le noir
Je sens encore l’odeur de mon parfum rageur
Celui que je mettais pour embellir toutes mes histoires
Je sens encore les fleurs que m’offraient le chanteur
Celui que je m’imaginais être pendant les grands soirs
Il y a même mes talons cachés dans le tiroir du fond
Le même où l’on retrouve calendrier, des talons de mille
Les petits papiers de première poésies à la con
Toujours dans le même tiroir avec mes ambitions fois mille
J’entends encore les pleurs de mes prières à tort
Croyant que le dieu s’énerve, pourrait me sortir d’ici
J’entends encore mon cœur faire du mal à mon corps
Pensant qu’il apaiserait le plus petit de mes soucis
Tout est resté, j’te dis
Tout est resté, j’te dis
Tout est resté, j’te dis
Sauf…
Ils ont enlevé l’soleil sur l’enseigne «Créteil Soleil»
J’ai rien vu, en un clin d’œil, ils ont décroché mes rêves
Plus de repères qui tiennent, ils mettent ma ville en berne
Reste ma chambre en braises, des ratures de vie trop belle
Plus d’soleil, plus d’soleil, plus d’soleil
Plus d’soleil, plus d’soleil
Plus d’soleil, plus d’soleil, plus d’soleil
Plus d’soleil, plus d’soleil
Ils ont enlevé l’soleil sur l’enseigne «Créteil Soleil»
J’ai rien vu, en un clin d’œil, ils ont décroché mes rêves, woh
Plus de repères qui tiennes, ils mettent ma ville en berne
Reste qu’un soleil qui règne sur l’papier canson qui traîne