Bigflo & Oli, Bon Entendeur, Edouard Baer — Libre
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Elle voulait voir l’eau derrière la pluie
Ou au moins le monde derrière la vitre
Elle avait pas assez d’une planète
Elle s’inventait un système dans lequel elle était un satellite
Elle voulait voir d’autres couleurs
Celles que les mots ne peuvent pas décrire
Sentir les odeurs des humeurs
Celles que les hommes ne veulent pas écrire
Elle était toujours au conditionnel
Toujours partante pour un voyage loin d’ici
Elle voulait être ce doute éternel
Que les courants d’air et que le vent dissipent
Elle voulait mourir et être immortelle
Être amoureuse sans devoir aimer
Elle voulait connaître le poids de son âme
Pour s’en débarrasser
Elle voulait être libre
Il savait qu’il était pas comme les autres
À peine le pas d’sa porte passé
Différent d’ailleurs, «les autres»
Lui, c’est comme ça qu’il nous appelait
Il voulait plus d’horaires mais avait gardé sa montre
Il y réglait les heures qu’il voulait vraiment vivre
Il voulait un ami dans chaque pays du monde
Et connaître les histoires, celles en dehors des livres
Il y croyait, en cette humanité qui se comprend
Avec des guerres d’amour et des morts de rire
Dans chacun de ses doutes, il avait confiance
Il aimait chanter le silence et dessiner le vide
Il voulait le goût du frisson sans une seule peur
Il avait trop d’amour pour un seul cœur
Il voulait une grande fable
Savoir s’il y a autant d’étoiles que de grains d’sable
Il voulait être libre
Tout l’monde veut être libre
Personne veut être seul
Pas d’ordre à donner ou à recevoir
Personne à faire rêver ou à décevoir
Ne rien n’attendre des autres, pas d’espoir
Ni petits matins, ni grands soirs
J’avance
Ma liberté, c’est de l’offrir à quelqu’un
Ma liberté, c’est de t’aimer, personne ne m’a forcé
J’n’appartiens à personne sauf à ceux ou à celles que j’ai choisis
La liberté, c’est d’choisir au milieu de ces inconnues celle avec qui partager ça
L’inconnu
Elle marchait et courrait
Elle courrait, il marchait, ils se croisaient à un rythme différent
Tout l’monde a peur d’être soi-même, de ses erreurs
Et pourtant il faut vivre, ça vaut le coup
Plonger, avancer, trébucher, hésiter, trembler
C’est ça qui est beau, devenir soi-même
Tu dis pas «je transcende les interdits», tu dis «j’avance»
Tu dis rien d’ailleurs, tu penses
Vas-y, saute
Vas-y, ouvre grand, tu t’en fous
Allez, go les oiseaux go
Allez vole, vole gamin, vole, vole
Libre
On veut tous voler dans nos rêves, personne veut marcher
Et puis, on s’réveille avec nos pieds, on est déçus
Et puis, y a ceux qui s’en foutent pas contre toi, pas contre nous
Qui s’en foutent parce qu’ils savent que c’est déjà miraculeux d’être là, d’être debout
C’est déjà une telle chance
Une telle chance